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Reconversion : avez-vous envisagé l’entrepreneuriat ?

Chaque année, des milliers de personnes prennent une décision courageuse : se reconvertir. Que ce soit par envie d’alignement, suite à un burn-out, ou par nécessité économique, la reconversion est devenue un phénomène de société.

Et si cette transition professionnelle était l’occasion rêvée de devenir entrepreneur·e ?

Reconversion professionnelle en France : un phénomène massif

Selon une étude menée par Centre Inffo (2023), près d’un actif sur deux envisage une reconversion dans les 5 prochaines années. Le nombre de personnes utilisant leur CPF (Compte Personnel de Formation) pour changer de voie explose, et la demande de formations pratiques, professionnalisantes et personnalisées ne cesse de croître.

Parallèlement, l’attrait pour l’entrepreneuriat augmente :

🔎 Selon l’INSEE, plus d’1 million d’entreprises ont été créées en 2023, dont 61 % en micro-entreprise.

Peut-on suggérer un lien entre ces deux dynamiques ?
L’entrepreneuriat serait-il en train de s’imposer comme une réponse crédible à la reconversion professionnelle ?

Pourquoi envisager l’entrepreneuriat lors d’une reconversion ?

Se reconvertir, c’est souvent remettre du sens dans sa vie professionnelle. L’entrepreneuriat, dans ce cadre, a de sérieux arguments :

  • Autonomie : vous gérez votre temps, vos clients, vos projets.
  • Créativité : vous repartez d’une feuille blanche, libre à vous d’y écrire ce que bon vous semble.
  • Utilité : vous apportez une vraie valeur à vos clients, chaque tâche contribue activement au développement de votre activité/mission.
  • Adaptabilité : vous choisissez un format en fonction de vos objectifs de vie → semaine de quatre jours, horaires adaptées pour aller chercher les enfants à l’école, ne pas sacrifier tous vos samedis matin pour vos rendez-vous médicaux…

Dans ce contexte de remise en question profonde, l’entrepreneuriat s’impose progressivement comme une alternative concrète pour redonner du sens à sa vie professionnelle. Il ne s’agit pas forcément de créer une startup à la Silicon Valley : entreprendre, c’est avant tout reprendre la main sur son parcours, à son échelle.

Selon votre profil, votre énergie du moment, ou vos ressources, plusieurs formats existent. Certains choisissent de se lancer en freelance, en valorisant une expertise acquise en entreprise (coaching, conseil, design, tech, RH, etc.). D’autres optent pour la micro-entreprise, pour développer une activité artisanale, libérale ou de services, souvent plus alignée avec leurs valeurs personnelles. Et pour celles et ceux qui ont une ambition plus structurée, la création d’une entreprise plus classique – TPE, startup, structure à impact – peut aussi s’envisager, notamment en s’entourant et en se formant.

Quelle que soit la voie choisie, l’enjeu est le même : construire un projet professionnel sur-mesure, à la croisée de ses compétences, de ses aspirations… et des besoins du marché.

Les étapes pour se reconvertir via l’entrepreneuriat

1. Clarifier ses compétences, envies et valeurs

Posez-vous ces 3 questions :

  • Qu’est-ce que j’aime profondément faire ?
  • Quelles compétences puis-je monétiser ?
  • Quels problèmes puis-je résoudre ?

🛠️ Outils utiles : Ikigaï, tests de personnalité entrepreneuriale, bilan de compétences.

2. Trouver une idée d’activité

Pas besoin d’inventer Google ! Il s’agit souvent :

  • d’un problème rencontré dans votre ancien métier,
  • d’une passion que vous voulez professionnaliser,
  • d’une expertise rare à proposer en indépendant.

🎯 Exemples : un RH devient coach carrière, un graphiste devient solopreneur, un commercial monte son activité de formation. Tout dépend de ce que vous souhaitez créer et de la grandeur du problème auquel vous vous attaquez.

3. Étudier le marché et son positionnement

Avant de se lancer tête baissée, il est essentiel de valider son idée en la confrontant à la réalité du marché. Pas besoin d’une étude complexe : des appels exploratoires, questionnaires simples ou entretiens avec des profils cibles peuvent déjà apporter des réponses précieuses. L’objectif ? Comprendre si le besoin existe réellement, comment il est perçu, et si d’autres solutions sont déjà présentes.

Ensuite, il est important de clarifier qui sont vos clients idéaux — ceux pour qui votre offre aura le plus d’impact, et qui seront les plus enclins à vous faire confiance. Ces profils, appelés ICP (Ideal Customer Profiles), doivent guider toutes vos décisions, du positionnement à la communication.

Enfin, vous devrez formuler votre proposition de valeur : pourquoi vous, et pas un autre ? En quoi ce que vous apportez est différent, plus pertinent ou mieux adapté que ce qui existe déjà ? C’est ce message clé qui vous permettra, demain, de convaincre vos premiers clients.

📚 Ressources : Value Proposition Canvas, guide d’entretien, benchmark concurrentiel.

4. Choisir son modèle économique et sa structure juridique

Une fois votre idée clarifiée et votre cible identifiée, il devient crucial de poser les fondations juridiques et économiques de votre projet. Cela passe par trois réflexions essentielles : votre modèle de revenus, votre stratégie de tarification, et le choix du statut juridique.

D’abord, interrogez-vous sur votre modèle de revenus : comment allez-vous générer du chiffre d’affaires ? Allez-vous vendre votre temps (prestation, consulting, coaching) ? Des produits (physiques ou digitaux) ? Proposer un abonnement ? Une offre en ligne ? Ce choix doit être cohérent avec votre secteur, vos objectifs de vie, mais aussi vos capacités de production ou de livraison.

Vient ensuite la tarification. Beaucoup de personnes en reconversion ont du mal à se positionner, notamment lorsqu’elles sortent du salariat. Pourtant, fixer un tarif juste — pour vous comme pour vos clients — est fondamental. Il doit prendre en compte la valeur perçue, les standards du marché, vos coûts fixes et le revenu dont vous avez besoin pour vivre. Pensez aussi à la fiscalité associée, car selon votre statut, vos marges peuvent varier sensiblement.

Enfin, le choix du statut juridique viendra encadrer légalement votre activité. La micro-entreprise reste souvent le format le plus simple et rapide pour démarrer, surtout en solo : gestion allégée, charges proportionnelles, formalités simplifiées. Pour des projets plus ambitieux ou si vous souhaitez vous associer, une SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) ou une EURL peut offrir plus de crédibilité, de possibilités de financement ou d’optimisation. Si vous hésitez ou voulez tester sans créer de structure immédiatement, le portage salarial peut être une bonne passerelle. Enfin, dans certains cas — notamment pour des projets à visée sociale ou collective — le format associatif peut aussi être pertinent.

Quel que soit votre choix, l’essentiel est qu’il soit aligné avec votre projet, vos contraintes administratives, vos ambitions et… votre niveau de risque accepté.

5. Tester son offre et construire sa légitimité

Avant de se lancer à fond, il est stratégique de valider votre offre sur le terrain, à petite échelle : le fameux Test & Learn connu en entrepreneuriat.

Cela vous permet de mesurer l’intérêt réel de vos futurs clients, d’ajuster ce qui doit l’être… et de commencer à vous positionner comme une référence dans votre domaine.

Concrètement, cela passe par le lancement d’une version “bêta” de votre service ou produit : un format réduit, un atelier test, une session découverte, un prototype, ou encore une offre à tarif préférentiel pour un groupe pilote. L’idée ici n’est pas d’atteindre la perfection, mais de commencer à agir et à apprendre au contact du marché. Cela peut être une mini-session de coaching, un atelier en ligne, un test gratuit, ou une offre “early adopters”.

En parallèle, c’est aussi le bon moment pour commencer à créer du contenu, même simple, pour vous rendre visible et attirer vos premiers prospects. Cela peut être un post LinkedIn racontant votre démarche, un article de blog, une mini-newsletter, une vidéo courte… Plus vous montrez ce que vous faites, plus vous renforcez votre crédibilité, surtout si vous êtes encore “inconnu” dans votre nouveau secteur.

Enfin, ne négligez jamais le retour d’expérience de vos premiers utilisateurs ou clients. Ce sont eux qui vous diront, avec leurs mots, ce qui fonctionne, ce qui manque, ou ce qui mérite d’être amélioré. Ces retours vous permettront d’itérer, d’affiner votre offre, de mieux comprendre les besoins réels… et surtout, d’avancer avec confiance.

Tester, écouter, ajuster : c’est la meilleure façon de construire une offre solide et de gagner en légitimité avant même d’officialiser votre lancement.

6. Trouver ses premiers clients

Une fois votre offre structurée et testée, une nouvelle étape cruciale commence : trouver vos premiers clients. C’est souvent ici que les personnes en reconversion doutent le plus — par peur de vendre, par manque de réseau ou simplement par méconnaissance des outils.

Tout commence par le réseau. Ce mot peut paraître intimidant, mais en réalité, votre réseau existe déjà : anciens collègues, camarades de formation, amis, connaissances, communautés professionnelles… Parlez de votre projet autour de vous, osez demander des mises en relation, et activez ce cercle proche qui peut rapidement devenir prescripteur. Dans beaucoup de cas, les premiers clients viennent d’un message envoyé à la bonne personne, au bon moment, dans un cadre de confiance.

Ensuite, adaptez votre stratégie d’acquisition à votre cible.

🎯 Si vous êtes en B2B, la prospection directe reste une méthode redoutablement efficace — à condition qu’elle soit personnalisée. LinkedIn est votre meilleur allié pour cela : il permet d’identifier des décideurs, de nouer une relation par du contenu ou des échanges en messages privés, puis de proposer une prise de contact en douceur. Un email bien construit, un message pertinent, ou un appel court peuvent suffire à ouvrir une première porte. Pensez aussi à participer à des événements (salons, webinaires, meetups pros), où les échanges “hors ligne” peuvent se transformer en vraies opportunités commerciales.

🛍️ En B2C, l’approche est différente. Ici, c’est votre visibilité qui fera la différence. Vous devez être là où vos prospects vous cherchent ou vous découvrent : réseaux sociaux, forums, moteurs de recherche… Le marketing de contenu (posts, articles, vidéos, newsletters) vous permet d’émerger, de démontrer votre expertise, et de créer un lien de confiance. Le social selling – c’est-à-dire vendre en créant de la valeur sur les réseaux – est particulièrement efficace pour des activités de coaching, bien-être, accompagnement ou expertise “de proximité”.

Dans tous les cas, ne misez pas tout sur un seul canal. Combinez :

  • des actions à court terme (prospection, prise de contact directe),
  • des leviers à moyen terme (contenu, SEO, recommandations),
  • et du travail de fond sur votre posture, votre pitch, votre légitimité.

Et rappelez-vous : vous n’avez pas besoin de 100 clients. Les 3 à 5 premiers suffisent pour lancer la machine, obtenir des retours, construire des témoignages et enclencher le bouche-à-oreille.

Financer sa reconversion dans l’entrepreneuriat : quels dispositifs ?

Bonne nouvelle : il existe plusieurs aides et financements pour se lancer sereinement.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur l’article consacré à ces sujets de financement !

Redminds : une formation pour aider à la reconversion entrepreneuriale

Chez Redminds, nous avons conçu un parcours pensé spécifiquement pour les profils en reconversion.

🎯 Notre formation vous accompagne sur toute la chaîne de valeur :

  • Diagnostic de votre profil entrepreneurial
  • Définition de votre projet (marché, offre, business model)
  • Structuration juridique, commerciale, financière
  • Développement de vos compétences en prospection, marketing, branding
  • Accompagnement humain : mentors, coachs, program managers

💡 Formation 100 % distanciel (e-learning + visio avec un mentor)
💡 Accessible en parallèle d’une activité

🗣 Exemple type : Claire, ex-RH, se reconvertit en coach carrière grâce à une formation structurée et un accompagnement personnalisé. Aujourd’hui, elle exerce en indépendante et accompagne des profils en transition.

🗣 Ou encore, Rémi, ancien salarié du secteur associatif, décide de lancer une entreprise à impact dans l’éducation. Grâce à un accompagnement dédié, il structure son offre, trouve ses premiers clients et concrétise son projet.

En résumé :

  • Reconversion ≠ retour automatique au salariat
  • Entrepreneuriat = voie crédible, flexible, sur-mesure
  • Formation Redminds = un accompagnement clair, humain, finançable

Vous vous posez des questions ? Vous sentez que l’envie de changement est là mais que tout reste flou ?

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📚 Sources pour aller plus loin